La série continue de plus belle sur http://lamerdujapon.blogspot.com/
Publication à paraitre plus tard puisque je me déconnecte pour quelques semaines. Je vous laisse vous bercer dans la divine voix de Brian Molko, pour tous les nostalgiques de la planète voici My Sweet Prince de Placebo en live. Rien ne vaut une telle performance vocale pour vous faire réflechir sur le pourquoi du comment et des pourquoi il en existe tellement dans une putain de vie. suck



Parfois on a vraiment l’envie de crier, de crier tellement haut et fort, laisser cette rage sortir avant qu’elle nous anéantisse, le poids d’un démon qui nous possède, qui nous ronge de l’intérieur et nous transcende jusqu’au plus fin de nos atomes. La vie nous met sur le chemin de l’épreuve, la société nous met sur le chemin de la décadence. Une rupture, des problèmes au travail, une maladie soudaine et j’en passe, on a beau faire l’intéressant et cacher notre souffrance mais cela ne peut rester enfouie, un jour s’annoncera comme étant le jour du supplice dernier et où on devra cracher toutes les peines de notre corps et de notre âme.
La nuit, l’heure à laquelle la marrée monte et tout le monde refait ses comptes. Je me suis habitué avant de me perdre dans un sommeil aléatoire de me recueillir sur ce qu’a été ma journée, les événements les plus marquants mais aussi les moins insignifiants, ce n’est qu’ainsi, en fermant les yeux que les phrases se mettent à s’écrire toutes seules, elles défilent comme dans un ballet enchanté guidée par une seule et unique étoile, elle porte en moi l’inspiration d’une pensée nouvelle pouvant alimenter mes écrits les plus saugrenus.
Remarquez bien la répétition qui suit : pouvoir outre passer le passé ! Je vous y encourage vivement, mais moi j’y procède à peine et c’est de loin la tache la plus ardue qui me soit arrivé à entamer…
A bonne entendeur salut et chérie tu peux remballer ton dîner, j’ai plus envie

















Me revoilà encore une fois non munis d'un texte, d'une pensée quelquonque mais plutôt d'une chanson qui m'a marqué l'esprit, celle d'une "band" qui a récement émergée dans la scène indie rock et electronica NewYorkaise. The Management, Méditez sur les paroles et vous saurais pourquoi. ( la photo est celle du leader et chanteur
Andrew VanWyngarden).

La force de leur premier opus vient avant tout du fait qu’elle permet d’entre-apercevoir quel est le message de toute cette nouvelle génération ayant éclos avec le nouveau millénaire. On s’est assez lamenté que ni les Strokes ou les White Stripes ne portaient de regard sur le monde qui les entoure. MGMT pose un début de réponse dès l’entame sur "Time To Pretend" : les jeunes d’aujourd’hui conchient la société d’hyper-consommation glorifiée par un capitalisme définitivement en roue libre. Verbe ironique coincé dans un corps d’ados, le duo allume un feu de paille autour d’une plage crépusculaire en clamant : "Faisons de la musique, gagnons de l’argent, épousons des top models/Je vais bouger sur Paris, me shooter à l’héroïne, baiser des stars/Notre décision est de vivre vite et de mourir jeunes/Nous avons la vision, alors amusons-nous/Ouais, c’est pesant, mais que faire d’autre ?/Oublier nos mères et nos amis/Nous sommes condamnés à faire semblant". Constat amer d’une génération revenue de tout, sans slogan fédérateur ni projet collectif, faisant mine d’accepter la vie qu’on lui offre, mais se ruant sur Myspace ou Facebook s’inventer une existence meilleure, fut-elle virtuelle. En rejetant une époque vouée à sa perte, son seul mot d’ordre est : profiter de l’instant présent, sans penser à demain. Or, ce désengagement, ce refus d’affronter la réalité pour lui préférer une jouissance perpétuelle n’aboutit finalement qu’à se ranger sous les impératifs consuméristes actuels. Tu n’aimes pas le monde dans lequel tu vis ? Tu n’approuves pas ses valeurs ? Pas grave, éclate-toi avec ton écran HD et ta Playstation, abstiens-toi de penser trop et de commencer à réfléchir sur comment tu pourrais faire changer les choses. Voilà pourquoi cet hymne introductif porte en lui à la fois tout le malaise d’une génération et l’aporie dans laquelle elle fonce tête baissée en plaçant comme utopie absolue les plaisirs futiles d’une fête païenne, apolitique, désincarnée, joyeuse mais stérile.

“We'll choke on our vomit and that will be the end”, fin tragique mais incontournable pour toute une génération en mal d’elle-même, cette génération n’est autre que vous et moi, victimes non moins conséquentes d’un idéalisme qui nous est infligé, reste que cette aspiration à la vie rêvée demeurera toujours au fond de nous même, son éclos ne se fera guère à cause de ce que nous rappelle this little voice inside of us, telling us « God is here, you’re muslim, don’t fuck with the devil, Hell is around the corner » et pour enfinir on sera toujours condamné à faire comme si…





Ma tête est posée sur son épaule gauche, je m’endors, et peu à peu je tombe dans un sommeil transitoire. Cependant j’arrive encore à sentir sa main qui se pose sur ma tête, la caresse de mes cheveux, le son de sa respiration qui diminue au fur et à mesure que ses gestes se ralentissent. Je ne sais guère ce que peuvent ressentir les personnes handicapées dont elle s’occupe mais ce que je ne renie point c’est qu’elle me fait du bien.L’état hallucinogène dans lequel je me trouvais couplé à la tendresse exprimée d’une femme que je connaissais à peine aurait pu faire éterniser ce moment à jamais. C’est un moment unique, un des rares instants où je me sentais libre de tout, libre de ma volonté, libre de ma pensée et libéré de mes chaînes, celles de ma culture. Peut être qu’à cet instant mon subconscient avait pris le dessus en maître, et qu’il me faisait chavirer vers une illusion du bonheur, mais si c’est cela le bonheur tant espéré alors vivre dans l’illusion sera ma destinée. Le chuchotement de sa voix m’indiqua que nous étions arrivé à bon port. Une heure du matin et il y avait encore foule dans la station de métro. J’observe autour de moi une multitude de couleurs, de visages, les gens vont et viennent sans se regarder, sans se parler, ils ne peuvent détourner leur regard du chemin qu’il empruntent, comme si au fond d’eux même ils sentaient la peur de s’égarer, étrange remarque qu’est la mienne, un étranger qui décortique le comportement de tout un peuple…Une fois dans les escaliers automatiques, en m’élevant mon champs visuel prenait de l’ampleur et mes yeux se posaient sur des visages familiers, une semaine que je suis là et j’arrive à reconnaître les habitués de la nuit boréale, les gothiques qui se déplacent en bande avec leur déguisement funèbre, les yougoslaves dealers de drogue qui squattent l’entrée de la station ou bien même les amateurs et amatrices du mouvement trance, dont je faisais partie avec Krista, et dont le slogan était « live fast and die young ». Etrange slogan qu’était le notre, vivre sans gène, vivre sans peur du lendemain, de l’inconnu, coloniser un monde virtuel bâtit sur l’illusion que provoque les drogues de toute sorte, un mirage moderne à l’intérieur duquel se superposent les faisceaux de lumière translucides couplés à des sonorités synthétisées de manière à doubler le battement de nos cœurs, une fois entré en trance on perd le contrôle de notre corps, livré à lui-même il se décline face à l’élévation de l’âme, on est ni fort ni faible, ni vainqueur ni vaincu, on est juste là, mais en étant ailleurs à la fois, transporté dans un état d'extase hypnotique et méditative on renaît.








 

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