Le magazine Kerrang! à interviewé Chino Moreno récemment sur l’avancement du nouvel album de Deftones. En gros Chino raconte que les tensions dans le groupe sont oubliées et que l’album avance vite. Il dit que l’album est “bizarre” et que ça donne une bouffée d’air frais au groupe. Stephen Carpenter joue toutes les parties guitares et à écrit des trucs assez mélodiques. Chino compare tout cela à White Pony avec beaucoup de sons d’ambiances. Affaire à suivre donc. Sortie prévue d'ici la fin de de l'année. Pour le plaisir de les écouter voici Pink Cellphone en acoustique, un extrait de Saturday Night Wrist, une ambiance atmosphérique bien loin des sons lourds et pesants qu'on leur connait. Enjoy
Je ne crois pas à l'astrologie, aux lignes de la main ou au tarot. Pour moi, l'aventure humaine dépasse de loin tous les modèles qu'on puisse en faire. Le sourire de mon voisin aura infiniment plus d'impact sur ma journée que l'effet gravitationnel d'une lointaine planète à l'heure de ma naissance et au moment présent. On n'emprisonne pas la complexité humaine en douze catégories.
Je crois en l'amour, même s'il mène trop souvent à la douleur. J'espère croître en chacune de ces formes, même si aujourd'hui, je n'en expérimente pas tous les acabits.
Je crois en la Vie même si elle doit se terminer. Même si la collaboration temporaire des milliards de cellules qui me composent va un jour cesser, j'aurai émergé de cette collaboration un bref instant, mon éternité personnelle.
Je crois en l'art qui permet d'exprimer non seulement qui nous sommes, mais aussi nos aspirations, nos côtés noirs et nos défaites tout comme nos triomphes. L'art questionne et ne prend sens qu'à travers l'œil de celui qui contemple. Je crois que l'art est universel.
Je crois en la Science, défi et destination de l'humanité. Je crois qu'un jour nous comprendrons qui nous sommes. Nous éliminerons les superstitions et les peurs originaire de l'aube de l'humanité et nous parviendrons un jour à un âge d'or ou la poésie et la connaissance seront indiscernables.
Je ne crois pas que notre Vie soit limitée d'aucune façon intrinsèque. Tout nous est possible. Tout nous est choix. Trop souvent nous nous imposons artificiellement des contraintes qui sont irréelles, de par une tare provenant de l'enfance, ou d'une blessure lointaine qui ne veut se cicatriser. Je crois que l'esprit humain peut guérir de tout, absolument tout. Même si j'ai moi-même mes blessures qui durent. J'ai confiance qu'un jour...
Je crois que l'Univers est infini, et que de ce fait, tous mes besoins de mystère et d'émerveillement trouveront écho. Je crois que nous sommes à la fois si insignifiant et si important. En autant que nous sachions, nous sommes la seule forme de conscience existant dans l'Univers. En ceci, nous sommes uniques et importants. la conscience, aussi subtile soit-elle, m'est l'ultime objet d'émerveillement. Que la poussière prenne conscience d'elle-même et des autres m'est sublime. Nous sommes ce par quoi l'Univers prend conscience de lui-même. En ceci, nous sommes tellement précieux.
Je crois en deux regards qui se croisent un bref instant et qui échangent leur essence. Je crois en l'amitié, aux rêves et aux espoirs. Deux solitudes qui partagent un bout de leur existence est ce qui, ultimement, rend la vie tolérable et lui donne ce fameux sens par lequel il devient possible de se réaliser. Je crois aussi en des regards qui se manquent de peu, ou qui se refusent. Je crois que shit happens quelquefois.
Je crois en qui nous sommes, ni plus, ni moins.
Je crois en l'être humain.
Je crois en moi.
Je crois en toi.
Le passage entre l’été et l’hiver sera toujours un événement pour moi, le changement brusque et irréversible du temps, cette brise froide qui m'a tellement fait défaut pendant l’été est enfin de retour. Je porte encore des demi manches, je sens le passage du vent sur ma peau, les nuages commencent leur migration au dessus de ma tête et les quelques taches de rousseur sur ma peau disparaissent peu à peu.
Je me tiens debout, âgé de 11 ans, je suis sur mon vélo rouge, je fais face à la mer, je contemple le déhanchement des objets et des formes autour de moi, je suis nostalgique mais de quoi, je n’ai pas de passé derrière moi, je viens juste de m’ouvrir au monde! C'est tout moi, je n'arriverais jamais à expliquer ce sentiment de nostalgie, peut être une confusion entre un bonheur immédiat et une souffrance inconnue.
Le vieux pêcheur est toujours là, il s’acharne sur sa canne comme un chasseur se vautrant sur sa proie, je le regarde de loin mais j’ai peur de m’en approcher, sa barbe blanche en dit long sur son age, les rides qui se prolongent sur son visage révèlent un passé amère. C’était un jour de septembre 1989, un bref instant avant la rentrée, depuis ce jour, je ne l’ai jamais revu.
La nuit, le domaine de toutes les perditions, milieu où tous les interdits prennent la justification du pourquoi pas.
Que ce soit ici ou en Europe, les lumières de la nuit étaient toutes les mêmes pour moi, elles illuminent le chemin des fêtards et autres noctambules en manques de substances hallucinogènes.
Au fur et mesure que j'avançais dans la rue, je me rendis compte que j'étais tout seul, les israéliens Eiad et Shedi se sont arrêtés pour acheter de quoi clopper alors que moi je continuais ma route vers la station de métro de T-Centralen, le terminus de la ville de Stockholm. Cela ne me dérangeais point de les laisser galérer derrière moi à essayer de me rattraper, j'étais attiré par une force qui dépassait ma volonté, c'est tout ce que je savais à cet instant. J'avais en fait donné rendez-vous à une fille du nom Krista , notre destination était inconnue, du moins pour moi...
Minuit passé de 3 minutes, et elle n'est toujours pas arrivée. Soudain j'entends crier mon prénom, avec un accent assez charmant d'une half sweedish half greek, je me retourne sur le champs et j'entrevois au milieu de la foule de passagers une belle blonde, cheveux courts, tenue assez dans l'air du temps, un sac à dos dans les mains. Je faisais semblant de ne pas l'avoir reconnu, je tournais la tête de droite à gauche comme si j'étais à la recherche de quelqu'un, de quelque chose mais je fus vite réveillé par une claque qu'elle m'infligea sur la nuque, "ça t'apprendra à faire le malin" dit elle le sourire aux lèvres. La voir ainsi sourire ne laisserait jamais pressentir qu'un jour auparavant, un incendie s'est déclenché dans le train qui nous ramenait à son appartement, et qu'après nous avoir évacué on s'étaient retrouvés à pied, à galérer durant quelques kilomètres dans une neige abondante et un froid glacial. Sous les mains nous n'avions aucun moyen de tenir sous cette température effroyable, la vodka faisait de ce fait notre salut mais cela c'est une autre histoire...
Je me retrouve dans le métro, en sa compagnie. Regardant par la fenêtre je suivais le ballet nuptial des lumières des tunnels dans lesquels on s'engouffrait peu à peu. Je m'enfonçais dans les entrailles de la terre pour ensuite réapparaitre 20 minutes plus tard dans une nouvelle station. La rame s'arrêta, les portes s'ouvrirent mais je n'étais point intéressé par ceux qui montaient, ma préoccupation première était de terminer la mini vodka que j'avais dans la main tout en m'assurant que les substances que je transportais étaient toujours dans ma poche arrière. Mes cheveux s'alignaient sur mes épaules et me couvraient la totalité du visage. De temps à autre la main de Krista venait flirter avec ma chevelure pour la dégager sur mes oreilles...
il est 04.13 du mat, il faudrait peut être que j'aille dormir, alors à suivre...