Il y a trois façons de se reposer quand on vient de mettre un point final à une histoire éprouvante : recommencer tout de suite une autre, ne rien faire ou aller à la pêche, ce qui revient à peu prés au même ; voyager enfin.
Bien souvent j’ai eu recours à la dernière issue mais malheureusement le temps qui découle ne le permet plus. Il n’y a rien qui détende mieux l’esprit que de penser à une histoire complètement différente de celle que l’on vient d’écrire. Ce n’est que par les mots que l’enchantement renaît. C’est l’évasion voulue, calculée, réfléchie. Mais elle présente quand même l’inconvénient de demander parfois un trop gros effort au cerveau et à l’imagination même si cette dernière est fertile.
Les paroles s’estompent mais les pensées demeurent à jamais accrochées à une mémoire volatile. Que reste t il de nos souvenirs, bien trop d’amertume pour qu’on aie le courage d’oublier et bien peu de bonheur pour qu’on aie l’envie d’en parler.
Pendant des mois je continuais à m’imprégner de son essence nourricière, découvrant sa poésie qu’elle me narrait si voluptueusement, sans me soucier du peu de nuages qui venaient de temps à autre assombrir l’atmosphère. Je prenais plaisir à goûter cette poésie, la savourant, la digérant petit à petit…et voila qu’un soir, dans cet espace de métamorphose où mes rêves allaient de plus en plus loin, la lumière se fit, étincelante, aveuglante même ! Comment avais-je pu renier l’ombre sombre de ces nuages révélateurs d’un masque de fer dont la chute fût préméditée et sans équivoque ?
Finalement, comme si elle ne pouvait plus subir le supplice de ce silence prolongé qui était peut être lourd de vérité contenue, elle avoua…
De part cette erreur ultime, le troisième œil s’est refermé ; absurde pensée que fût la mienne, il s’est effacé de son visage pur comme une eau salée qui efface les multiples traits que j’ai tracé de mes propres mains sur le sable. Elle est redevenue humaine, fautive et sa mutation fût instantanée et indolore. Elle s’est mise sur le chemin d’un autre mortel, un chemin qui ne mènerait vraisemblablement ailleurs que nulle part. Paix à ton âme si cela ne tenait qu’à moi, mais de nous deux qui sera décrypter le chemin ?
Je ne savais pas que les minutes qui allaient suivre
allaient sceller mon destin pour toujours,
alors je me suis mis à écrire les chroniques
d'une vie inachevée. Mettez tous ce qui vous
passe par l'esprit dans ce total footage...
allaient sceller mon destin pour toujours,
alors je me suis mis à écrire les chroniques
d'une vie inachevée. Mettez tous ce qui vous
passe par l'esprit dans ce total footage...
L'incroyable c'est ça c'est ce qu'on ne voit pas